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Vous avez une haie que vous taillez plusieurs fois par an et cela depuis des années ! Vous vous demandez quelle peut bien être cette espèce qui ne fait que pousser et n’a apparemment qu’un seul intérêt, celui de vous cacher de la vue de vos voisins ?
Je vous présente le Ligustrum vulgare connu sous le nom de Troène commun…commun par son nom mais ne manque pas de se distinguer par ses nombreux atouts !
Le troène fait partie de la famille des Oleaceae comprenant une cinquantaine d’espèces réparties aujourd’hui sur tous les continents mais cette famille est, à l’origine, d’Eurasie et d’Afrique du Nord, dont la plupart des espèces offrent une floraison nectarifère aux parfums enivrants, puissants et suaves.
Parmi les genres les plus connus on retrouve dans cette famille l’Olivier (Olea europaea) inconnu à l’état sauvage et dont la culture aurait commencé en Syrie, Palestine et Crète et dont la courte et discrète floraison dégage des notes de Jasmin ; les Jasmins, à la floraison parfumée et nectarifère, de Chine (Jasminum nudiflorum et Jasminum humile), D’Iran (Jasminum officinale), de Madère (Jasminum odoratissimum)… ; Le Forsythia, originaire de Chine, à la floraison printanière lumineuse ; le Frêne (Fraxinus) à l’exsudation sucrée ; l’Osmanthe (Osmanthus) à la floraison très parfumée ; ou encore le Lilas (Syringa vulgaris) introduit en Espagne par les Arabes vers le Xème siècle et cultivé dans nos parcs d’Europe centrale que depuis le milieu du XVIème siècle.
Le troène commun est une espèce spontanée et rustique de nos forêts et bois. Persistant ou semi-persistant selon les conditions climatiques, nous avons l’habitude de le croiser sous forme cubique, un peu trop bien taillé (sous prétexte qu’il supporte bien les tailles), alors que sa silhouette naturelle est plutôt fluette, pouvant atteindre 5 mètres de hauteur, et s’explique par sa recherche de lumière sous la canopée de nos forêts.
Plusieurs éléments de son anatomie permettent de l’identifier au gré des saisons :
Le troène commun aime les expositions ensoleillées, tolère la mi ombre et accepte tout type de sol à condition que celui-ci soit bien drainé. Comme la plupart des végétaux, une plantation au printemps, ou de préférence à l’automne (quand la terre a profité de la chaleur de l’été), est de rigueur. En port libre, au milieu d’un massif ou en haie, il s’agira de lui dégager assez de place pour le laisser s’exprimer généreusement.
Vous l’aurez compris, le Troène recèle de nombreux atouts en termes d’occultation, de floraison… mais il présente également un énorme intérêt au niveau du maintien et du développement de la biodiversité. Sa floraison nectarifère attire papillons, insectes butineurs mais surtout fait le bonheur des abeilles. Son feuillage dense procure aux oiseaux des lieux de refuge et de nidification.
Néanmoins, pour profiter de sa floraison comme pour permettre à la faune de s’y réfugier, vous devrez respecter certaines saisonnalités dans la taille de votre arbuste ! Sa floraison estivale nécessite une taille à l’automne/hiver. Quant à la faune, éviter les périodes de nidification et inspecter votre arbuste à la recherche de potentiels nids avant de vous lancer dans d’éventuelles coupes !
Pour les afficionados des essences végétales plus horticoles, il existe d’autres espèces dans le genre Ligustrum permettant de jouer sur le feuillage :
Attention car le troène est toxique pour les ruminants qui ingèrent ses feuilles mais également pour l’Homme après ingestion des baies ! La ligustrine, composé phytochimique, est présent dans l’écorce des troènes.
Sachant que les enfants ont tendance à être curieux et mettre à la bouche toute sorte de choses dans leur phase de découverte… ne les laissez pas s’aventurer seul au jardin si vos troènes présentent des fruits en partie basse, accessible aux bambins.
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