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© 2021 Du bruit dans les branches
SOS limaces
Le printemps arrive, s’installe et vous avez hâte, comme moi, de revoir vos vivaces s’épanouir ! (et non vos limaces). Vous commencez à mettre en place votre potager et les nouveaux plants fraichement sortis ! Et patatras !!! voilà que les feuilles de vos végétaux se font dévorées la nuit venue.
Considérée comme un ennemi public au jardin, la limace est un ravageur de taille qu’il vaut mieux connaitre pour s’en faire un allié !
Vous trouverez quelques conseils pour l’apprivoiser et la côtoyer mais n’hésitez pas à consulter le blog Permaforet de Natacha Leroux dont l’article Cultiver avec les limaces et les escargots vous expliquera en détails tout ce qu’il faut savoir sur ces gastéropodes !
Un peu de biologie ...
La limace est hermaphrodite (un même individu est à la fois mâle et femelle) et pond des œufs, jusqu’à 500 œufs disposés en paquets de 10 à 50 dans un abri humide (dans la terre, sous une planche, une tuile…).
En général, elles se reproduisent lors des périodes pluvieuses à l’automne et au printemps. L’espérance de vie d’une limace oscille entre un an et un an et demi.
Comme vous l’aurez compris et remarqué dans votre jardin, la limace vit la nuit. C’est un animal à sang froid qui craint les températures en dessous de 0°c et au-delà de 18°c. En cas de températures négatives ou trop élevées, elle se terre donc en attendant des nuits pluvieuses aux températures plus clémentes pour ses fiestas végétales !
... et d'anatomie !
Les limaces sont de la famille des gastéropodes. Ces cruelles ravageuses, principalement herbivores, sont dotées de 4 tentacules (deux d’entre elles portent les yeux et les deux autres servent pour l’odorat et le goût) et d’un orifice respiratoire sur le flanc.
Elles trahissent leurs carnages nocturnes en laissant de petites trainées brillantes que l’on peut apercevoir au petit matin autour des victimes du jardin. Ce mucus visqueux leur permet d’avancer plus facilement mais contribue également à la santé de votre sol car il permet d’hydrater et lier les divers éléments du sol dont l’argile et l’humus.
De quoi raffolent-t-elles ?
Les limaces sont friandes de graines germées, de racines, de tiges, de feuilles, de jeunes plants que ce soit au jardin comme au potager. Mais, comme tout le monde, elles ont leur pêché mignon : jeunes plants de Cucurbitacées, pois, laitues, mâches et choux pour le potager, Hosta principalement pour le jardin d’ornement. De manière générale, elles vont se jeter sur les feuilles souples et tendres fraichement sorties de terre.
Serial killeuses mais tout de même utiles !
Les limaces participent au processus de décomposition du sol en digérant la cellulose des branches et des troncs d’arbres morts tombés au sol. Elles transforment la cellulose en carbone et en eau.
Leur mucus est composé de protéines, de sucres et d’eau permettant d’hydrater et de lier les divers éléments du sol dont l’argile et l’humus. Leurs déjections associées au mucus favorisent la biologie du sol.
Les limaces font donc partie d’un écosystème global même si parfois elles peuvent s’avérer très nuisibles. Des solutions existent donc pour limiter leur prolifération de façon naturelle ou pour les détourner de vos précieuses ressources végétales.
Duper les limaces !
Les limaces adorent les végétaux en décomposition et les espèces de la famille des Brassicacées (chou, moutarde, cresson…). Pourquoi pas créer une zone ombragée dans votre jardin pour les détourner de vos plantations en disposant des épluchures de fruits et légumes et en semant quelques végétaux.
Ou leur donner envie de rebrousser chemin
Vous pouvez ralentir la progression des limaces en les gênant dans leur parcours vers le Graal en disposant des coquilles d’œufs autour de vos végétaux, de la pouzzolane ou encore des paillettes de lin ou de chanvre (mais non humidifiées !).
Essayez également des feuilles de menthe poivrée séchée et broyée, des plantations de capucines, géraniums, bégonias, ail, oignon, persil, cerfeuil, consoude ou cassis peuvent contribuer également à les éloigner de vos cultures.
Panique chez les limaces ?
Les limaces, comme tout être vivant, sont la proie de prédateurs qui peuvent s’avérer d’une grande aide et participer à la régulation de votre écosystème.
Leur plus grand prédateur est le hérisson qui peut manger jusqu’à 80 limaces en 24 heures. Même si l’adoption de hérisson n’est pas possible, pour les plus chanceux vivant dans des zones rurales ou semi-rurales, vous pouvez essayer d’attirer ce prédateur en lui prévoyant un abri composé de tas de bois au fond du jardin, dans une zone calme et ombragée.
Autre aide précieuse, les oiseaux, qui raffolent également de ces gastéropodes. Disposez un point d’eau pour essayer de les attirer dans votre jardin, des nichoirs ou encore des haies denses dans lesquelles ils pourront venir nicher.
Dernier recours, la star des jardins de ville depuis quelques années, la poule ! Si vous avez la chance d’avoir un poulailler, n’hésitez pas à libérer vos poules pour leur permettre d’explorer le jardin afin de dénicher les limaces. Gardez tout de même un œil sur elles car ces dernières se font un plaisir de gratter la terre et parfois de mettre sens dessus dessous vos plantations.
Et sinon …
Il existe d’autres manières plus intrusives de limiter la prolifération des limaces comme les pièges à bière, les nématodes… mais qui ne leur laisse aucune chance de survie. Libre à vous de consulter ces autres méthodes sur le net mais je ne vous en ferai pas la publicité. Laissez plutôt la nature faire son œuvre et s’auto gérer au sein d’un écosystème responsable et vertueux.